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Les sourires (presque) de la semaine #34

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Prendre le train pour un week-end au milieu de la semaine. C’est toujours si bon que ce sentiment au seuil, en partance, vers l’ailleurs quel qu’il soit. Ailleurs. Loin.

Laisser le paysage défilé sur mes pensées. Deux heures de trêve où rien d’autre n’a plus sa place que tout ça, au-dedans de moi. Nul livre, nul écran, nul parasitage, nul bruit que celui des rails et les coupures sur les champs des pylônes plantés à égale distance tout le long du chemin.

Deux bouquets de roses, offert par mon chef aux internes pour leur départ. A l’hôpital qui n’est qu’un vaste défilé de tant de gens partant aussitôt qu’ils arrivent, cette jolie attention ne m’en a paru que plus jolie encore.

Dernière date de la tournée française de Metronomy à Lyon. 1er rang avec seulement deux heures d’avance, loin des cohues pressées que l’on peut trouver souvent dans les plus grandes salles. Cadre idéal. Et concert magique.

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Deux bonnes adresses à Lyon

Meilleur mojito ever – Le café 203 sur la presqu’île

Restaurants Woko, sorte de fast-food healthy proposant de la cuisine asiatique délicieuse, en quantité généreuse et pour un prix très raisonnable

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Le tiramisu au spéculos de C., l’une des internes, le jour de son départ. Délicieux, même mangé dans des gobelets.

Des sourires échangés sur le quai du métro pour des yeux croisés comme par hasard. Au bon moment.

Un joli compliment qui m’a d’autant plus touchée qu’il venait de V. Et qui m’a redonné un peu d’assurance.

Petit miracle d’une matinée ensoleillée pour faire le tour de Lyon à pied, loin de la menace de la pluie.

Couchée à 3 h du matin, arriver à l’hôpital et trouver sur la table du bureau médical un café pour moi, offert par l’un de mes co-externes. M’aurait-il offert des billets pour les Baléares que je n’aurais pas été plus heureuse.

Cinéma – Last Days of Summer. Kate Winslet magnifique, esthétique parfaite, musique, jeu des acteurs, narration. Je me suis laissée portée, emportée, je n’ai pas vu ces presque deux heures passer. Les critiques parlaient d’un prétexte au machisme, j’ai au contraire trouvé ce film juste, subtil, haletant et émouvant, certes donnant parfois dans les clichés genrés, mais la narration débute en 1987 et une bonne partie de l’histoire racontée encore avant. (Et l’homme dont il est question fait magnifiquement la cuisine. Cela excuse un peu le reste non ?) J’ai beaucoup aimé, j’ai pleuré à la fin, souri, tremblé et suis ressortie légère. Je vous le conseille. Et… en fin d’après-midi avec la possibilité de se balader encore un peu après la séance pour laisser se diluer toutes ces images, ces émotions, c’est encore mieux.

Cette balade donc. Dans les rues encore ensoleillées, les façades de pierre claire rosissant sensiblement, l’air doux et encore dans les oreilles les accents étrangers, les couleurs d’un été quelque part aux Etats Unis, marcher, sans téléphone, sans écran, sans rien dans les mains que la rue, les passants, les autres promeneurs de toute fin d’après-midi et cette femme qui parlait seule. Sourire vague, doux, juste posé sur les lèvres, tendre et discret.

La gare de Lyon, le ballet des voyageurs.

Être réveillée par Mélody Gardot, en sourdine, discret fil tiré de mon sommeil jusqu’à ce début de matinée.

Passer du temps avec les deuxièmes années, répondre (maladroitement) à leurs questions, leur montrer des choses, mêmes infimes, essayer de rendre leur stage intéressant. La meilleure partie. Rien n’est plus enrichissant que de transmettre un savoir, aussi infime soit-il.

Mon co-externe alors que je m’excusais (justement) aux P2 de n’être pas la meilleure personne pour leur répondre (alors que je leur avais donné la bonne info) : « Célie, arrête de te dévaloriser sans cesse ! C’est bien ce que tu as dit ».

Ventes privées Sezane, voir apparaître soudain dans la foule Morgane Sezalory et la découvrir plus belle et souriante encore que tout ce que ses interviews, ses posts et ses créations disaient d’elle. Passer en caisse et ne pouvoir que lui sourire. Impressionnée. Emue certainement aussi. Bêtement.

Dimanche fin d’après-midi, soleil déclinant sur l’Opéra Garnier, dans mes sacs en papiers une jolie veste en dentelle bleue marine ramenée de la vente Sezane et mon thé préféré, BBdetox Kusmi, la plus grosse boîte, achetée à mon magasin préféré de la marque. Le vendeur vous comprenez… un homme qui vous offre une tasse d’un thé parfaitement infusé avec un sourire, comment résister ?

Pause au relai H, notre café rituel avant de reprendre place à la BU. « Non mais maintenant, à chaque fois que j’ai une douleur osseuse je pense à des méta » (métastases)… fou rire de nos voisines de table avec qui nous avons discuté un moment.

L’odeur de l’huile d’olive, chaude et des aubergines coupées si fines que l’on pourrait voire au travers. L’odeur de l’Italie et des jours heureux.

Ce petit quart d’heure de trêve entre la fin de ces deux journées lyonnaises et l’arrivée de ma famille chez moi. Le temps d’un thé et de reprendre pied avec l’habitude.

Ce nouveau petit rituel plaisir pour de jolis pieds : avant de me coucher, je me masse les pieds avec la crème pour les mains Laino (c’est mal, je sais, mais elle sent si bon… le miel, la vanille, l’amour) puis, deux épaisses chaussettes (il faut bien que le célibat ait ses bons côtés) et hop, je suis parée pour la nuit. Et bonus, au réveil, des pieds tous doux.

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Deux spectacles à ne pas manquer à Paris, de genres sensiblement différents et pourtant tous deux excellents

Nora Hamzawithéatre du gymnase Métro Grands Boulevards – 1h20 de fous rires, on peut toutes se reconnaître un peu (beaucoup) dans cette chronique traquant toutes nos peurs, nos lubies, nos excentricités de femmes « modernes » avec humour, tendresse et beaucoup d’auto-dérision. Le théâtre est très petit ce qui permet une réel dialogue, une proximité (mais pas d’affolement, elle ne vous fera pas monter sur scène). Sans temps mort, ce spectacle est l’assurance d’une soirée excellente et d’un sourire banane en sortant de la salle.

Camille Chamoux Née sous Giscard Théatre du petit Saint MartinMétro Strasbourg Saint Denis – Ce spectacle, comme un monologue, fin, touchant, intelligent, parfois drôle, parfois cruellement vrai, est une petite perle, une pure merveille dont je suis ressortie toute… bouleversée, émue, touchée, souriante. L’analyse est fine, acérée (le passage chez la maraboute…), son jeu d’actrice magnifique, autant qu’elle l’est, elle, avec ses longs cheveux châtains clairs, sa moue, sa tenue en toute simplicité et sa gestuelle absolument gracieuse. Je me suis retrouvée dans tout ce dont elle parlait, et même si parfois douloureux, c’était rassurant, déculpabilisant, et cela m’a permis de dédramatiser sur certains points. Tout ça avec en bonus un sourire aux lèvres pour deux heures et de nombreux fous rires ? Bref, j’ai passé une soirée merveilleuse, je ne peux que vous conseiller de tout cœur d’y aller, vraiment.

Et j’en profite pour vous conseiller également Les Gazelles, le film dans lequel elle joue le rôle principal et dont elle est la co-scénariste, une comédie romantique réaliste, proche de nos vies à nous, les femmes d’aujourd’hui qui m’a fait rire, pleurer, sourire, sourire, sourire et réfléchir.

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Et pour finir, une jolie idée de Fabienne (que vous lisez sur J’ai écrit) sur le même schéma que les groupes d’écriture mais, entre blogueurs/blogueuses et gratuitement : se donner un sujet et un certain temps pour composer un texte puis tout(e)s publier le fruit de l’inspiration du moment un même jour sur nos blogs respectifs. Les détails, modalités & cie sont encore à définir mais si vous êtes intéressées, laissez-moi un commentaire ici en renseignant votre e-mail et nous reviendrons vers vous.

Belle semaine à toutes et tous !

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